A la découverte du Verso

Accueil et pauvreté

Le 19 novembre aura lieu la journée mondiale des pauvres. Une délégation de 25 valaisans se rendra à l’Université de la Solidarité et de la Diaconie à Lausanne pour travailler sur cette thématique. L’occasion de s’intéresser à la pauvreté présente au Verso l’Alto et de nous y interroger de plus près.

Joëlle, Jeff et Marc nous donnent leur ressenti et leur vision sur la pauvreté qu’ils observent. « Comme je voudrais une Eglise pauvre pour les pauvres » dit le Pape François.

Joëlle Carron – Coordination Verso l’Alto

Quel genre de pauvreté voit-on au Verso ?

On voit d’un côté le visage très cruel de la pauvreté, qui abîme physiquement et psychiquement les personnes. Mais on voit aussi l’immense richesse de chacun, les charismes et compétences, les ressources, la solidarité, la complémentarité. La pauvreté peut fermer ou ouvrir. Quand elle ouvre à l’autre, elle se fait chemin d’humanité et école de vie.

Qu’est-ce que la pauvreté pour toi ?

J’ai pour ma part fait vœu de pauvreté. Mais on ne peut pas désirer la pauvreté pour elle-même, par respect pour ceux qui la subissent, car elle est en soi souffrance et aliénation. Je peux par contre aller vers une simplicité de vie, un partage des biens, reconnaître que ce qui est à moi est à tous. Cette simplification me ramène à l’essentiel.

Jeff Roux – Agent pastoral accueil communautaire

Quel genre de pauvreté voit-on au Verso ?

Je vois des gens formidables qui viennent de tous horizons. Ils ont chacun leur histoire de vie, leurs grandeurs, leurs difficultés. On peut vite se retrouver en marge dans notre société : un souci de santé, un décrochage scolaire, une addiction, un divorce, des poursuites, un chômage qui dure, une mauvaise connaissance de la langue française et c’est la dégringolade. Certains vivent des situations très rudes.

Qu’est-ce que la pauvreté pour toi ?

La pauvreté la plus rude, c’est de ne pas être aimé, de ne pas être accueilli en nulle part, de n’être pas considéré comme un être unique et précieux, de souffrir d’une grande solitude. Cette pauvreté peut être liée à la misère : celle d’avoir faim, d’avoir froid, de ne pas savoir où se loger, d’être exclu de tout. La misère est inacceptable. On peut vivre de pas grand-chose, mais on crève sans amour.

Marc Zufferey – Webmaster et communication

Quel genre de pauvreté voit-on au Verso ?

Beaucoup d’accidentés de la vie qui se sont retrouvés ou se retrouvent sur la touche à un moment donné. Le porte-monnaie en prend irrémédiablement un coup. Mais plus que l’argent, on ressent chez ces personnes, tout comme chez moi, l’envie d’exister et de vivre. Un accueil ou un point de chute, le Verso peut prendre différentes tournures selon notre chemin de vie.

Qu’est-ce que la pauvreté pour toi ?

Mon cœur balance. A la fois une grande injustice pour les gens qui n’ont pas de quoi subsister mais également un chemin vers plus de simplicité et d’humilité dans notre société qui nous porte vers toutes sortes de richesses. J’aime ce morceau peu connu de Gérard Manset, « Un jour être pauvre », qui porte ces 2 dimensions à la fois sublime et mélancolique.

Inscris-toi à notre Newsletter

Au début de chaque mois, l'agenda du Verso l'Alto, pour ne rien manquer du riche programme proposé. Inscris-toi !

Votre inscription nous est bien parvenue. Un grand merci !